Le processus créatif : de la musique aux images

Mon approche de la réalisation de ces bandes-annonces s’inscrit dans un processus précis et médité. Avant toute chose, en collaboration avec le directeur du festival, nous avons sélectionné avec soin la couleur sonore. La sélection musicale n’est pas fortuite : nous évaluons le thème de l’édition, l’auteur et surtout l’impact émotionnel du morceau. Une fois la chanson choisie, je l’écoute attentivement, en me concentrant sur le rythme et les émotions qui guident mon imagination.

Après avoir complètement intériorisé la trame musicale, j’ai commencé à visionner les bandes-annonces des films à l’affiche. J’ai choisi les images les plus évocatrices, celles qui peuvent dialoguer avec la musique et entre elles, créant ainsi des connessions visuelles inégalées. Il s’agit d’un travail de sélection minime : chaque image doit contribuer à la construction d’un récit fluide et vivant.

La phase de montage est celle où la magie prend forme. Les images se fondent naturellement dans le flot musical, mais le montage ne se limite pas à suivre le rythme existant. Un bon éditeur doit être capable de générer un rythme propre, en créant une tension narrative qui transforme le mashup en une bande-annonce indépendante avec une identité propre.